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Sophie Lucie Meier s’amuse avec l’espace du livre – mais pas seulement – dans tout un jeu de positions et propositions. En instaurant l’instance du plaisir comme principe premier, les primesautières s’en donnent à corps joie. L’imaginaire plastique ne prêche pas forcément pour l’amour courtois mais pour une gymnastique qui déplace non seulement les lignes mais l’espace d’un livre qui en sa banquise ne laisse pas de glace.

 
Emerge l’impossibilité de l’improbable en des espaces vides ou des promontoires pour mieux percevoir les fantaisies qui s’y engagent. Mis en scène dans l’intimité de variations de jeux sexuels ou non, le corps se dresse sur son piédestal ou plonge, isolé ou à deux (c’est généralement plus agréable…) dans chaque page.
 
La créatrice isole uniquement les personnages car la diégétique serait inutile voire superfétatoire. La blancheur devient l’abri de fortune à sinon un amour du moins un désir qui brûle comme des lunes.  Dans le glacier des pages s’instruit une chanson plastique bien douce de jeux et fragrances. Les découpes permettent de voyager dans l’espace qui annonce une sur-vie plus qu’une survivance.
 
Jean-Paul Gavard-Perret
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Sophie Lucie Meier, Squimau, Voix Editions, 2021, non paginé.
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